A l’aube du déconfinement progressif, les salariés attendent des informations concrètes sur l’avenir de leur travail, la santé financière de leur organisation et les mesures à adopter après la crise

Les travailleurs se montrent néanmoins globalement satisfaits de la communication de leur employeur au fil des semaines

- Le bureau de conseil en communication Whyte Corporate Affairs et l’institut de sondages Dedicated ont réalisé un sondage auprès de 1.500 personnes[1] entre le 10 et le 14 avril 2020. Parmi elles, les répondants employés par une entreprise/institution ont été interrogés spécifiquement sur leurs habitudes de travail, la communication venant de leur employeur en cette période de confinement et son impact sur le sentiment d’appartenance.

Le télétravail a explosé, tout comme le chômage technique ​ 

Parmi les 655 personnes sur les 1.500 interrogées qui étaient employées par une entreprise ou une institution avant la crise, 21 % travaillent « normalement » sur leur lieu de travail. Cette proportion est nettement plus marquée en Flandre (27 %) qu’à Bruxelles (17 %) et en Wallonie (16 %) et pour les hommes (26 %) que pour les femmes (16 %). En plus de ces 21 % de collaborateurs qui continuent à se rendre au travail systématiquement et en horaire complet, 8 % supplémentaires continuent à s’y rendre à temps partiel. Au total, ce sont donc près de 30 % des travailleurs qui ont dans le contexte de crise actuel maintenu une formule de travail similaire à celle d’avant le confinement.

Comme on pouvait s’y attendre, le télétravail réalise une forte percée : près d’un salarié sur deux (42 %) travaille de son domicile, majoritairement en horaire complet (31 % pour 11 % à temps partiel). Cette tendance est cette fois-ci davantage marquée à Bruxelles (33 %) et en Wallonie (35 %) qu’en Flandre (27 %). 25 % des répondants ont été mis en chômage technique, la majorité complètement (15 % sur les 25 %). On notera qu’1 % des personnes interrogées ont été licenciées depuis le début de la crise.

Une majorité des entreprises communiquent en interne : collaborateurs satisfaits

3 collaborateurs sur 4 affirment que leur employeur communique régulièrement ou occasionnellement avec eux. Cette proportion est nettement plus marquée en Flandre (83 %) qu’à Bruxelles (72 %) et en Wallonie (69 %). 1 salarié sur 5 déclare recevoir « très peu, voire aucune information » de l’entreprise ou de l’institution dans laquelle il/elle travaille. Dans l’ensemble, cette communication est bien appréciée. La quasi-totalité (93 %) des collaborateurs envers qui l’employeur communique estiment que cette information est «satisfaisante ou très satisfaisante». C’est clairement du côté de la Flandre que les travailleurs sont les plus satisfaits de la communication de leur entreprise.

Du concret et de l’information sur l’avenir de l’entreprise : peut mieux faire

Depuis les débats du confinement, les informations communiquées sont surtout à caractère humain et en rapport avec le moment présent : mots d’encouragement (55 %), messages sur les risques sanitaires et renforçant le sentiment d’appartenance (49 %) et des nouvelles de collaborateurs (40 %). Viennent ensuite les communications ayant trait à l’avenir de l’entreprise et de ses travailleurs (45 %) : garantie de l’emploi et impacts probables de la crise sur les activités de l’entreprise.

L’enquête révèle aussi que les travailleurs s’estiment actuellement peu ou mal informés sur une série de sujets plus concrets : les dédommagements en cas de télétravail (65 %), la santé financière de l’entreprise (65 %), l’évolution des effectifs (63 %). Les salariés sont également demandeurs de davantage de précisions sur la stratégie que l’entreprise/institution adoptera à l’issue de la crise : le télétravail sera-t-il poursuivi (64 %), certains projets stratégiques en cours vont-ils être arrêtés ou abandonnés (58 %) ?

Marc Dumoulin, directeur de Dedicated : « On constate qu’une majorité des entreprises et institutions communiquent assez bien avec leur personnel en ces temps de crise mais les types d’informations qu’elles diffusent, essentiellement liées à la situation présente, ne correspondent pas toujours aux véritables préoccupations des salariés. Ceux-ci sont demandeurs d’informations très concrètes et en rapport avec la stratégie future de leur employeur. » ​ 

Plus l’employeur communique, plus il renforce le sentiment d’appartenance des travailleurs à son entreprise/institution

32 % des collaborateurs interrogés déclarent que leur sentiment est « beaucoup plus fort ou un peu plus fort qu’avant la crise » pour 16 % à peine, qui déclarent que ce sentiment est plus faible et, pour 2 % seulement, « a totalement disparu ». Ce sentiment est comparable quels que soient la classe d’âge et le niveau d’ancienneté.

On constate que les entreprises qui communiquent avec leur personnel contribuent bien plus que les autres à entretenir un sentiment d’appartenance. Parmi les salariés qui reçoivent de l’information, « au moins occasionnellement », 40 % déclarent avoir un sentiment d’appartenance plus fort qu’avant la crise pour à peine 12 % chez ceux qui déclarent ne pas recevoir d’information. Ils sont bien moins nombreux (12 %), que les travailleurs des entreprises ou institutions qui communiquent peu ou pas du tout (34 %), à sentir ce sentiment se diluer, voire disparaître.

Emmanuel Goedseels, associé chez Whyte Corporate Affairs : « Dans un contexte de crise comme celui que l’on connaît actuellement, les résultats de cette enquête démontrent qu’il est primordial pour les entreprises et les institutions non seulement de maintenir un contact avec leur personnel par le biais d’une communication interne bien orchestrée mais surtout d’anticiper leurs besoins et leurs craintes. Une communication régulière et précise augmente sans conteste le sentiment d’appartenance à leur organisation. »

[1]Le sondage a été réalisé par internet du 10 au 14 avril 2020 sur un échantillon strictement représentatif de 1.500 belges âgés de 15 à 75 ans. Une partie des questions du sondage ne concernait que les personnes employées par une société ou une institution, soit 43 % de l’échantillon (sélectionné de manière aléatoire, selon la méthode de quotas : la province/les communes à Bruxelles, le genre, l’âge, la classe sociale et la situation familiale.)

Emmanuel Goedseels

Partner, Whyte Corporate Affairs

200427_Whyte_Dedicated_ FR_La communication des entreprises et institutions avec leurs employé(e)s.pdf

PDF - 3.6 Mb

Recevez des mises à jour par e-mail

En cliquant sur « S'abonner », je confirme avoir lu et accepté la Politique de confidentialité.

À propos de Whyte Corporate Affairs

Whyte Corporate Affairs est une agence de conseil en communication belge et indépendante, créée en 2008. Whyte est spécialisée dans la communication d'entreprise (médias et influenceurs), la communication de crise et la gestion de problématiques sensibles, les affaires publiques, la communication interne et la gestion du changement, ainsi que la communication financière et l’information visuelle. Elle combine ces domaines d'expertise dans une approche « Corporate Affairs », une vision intégrée de la communication corporate et des affaires publiques. Elle figure parmi les leaders du marché en Belgique. Ses deux agences Twyst et StudioTokyo – la première se focalisant sur les relations publiques et la réputation des marques et la seconde sur la visualisation - partagent le même ADN et élargissent considérablement son champ d’action. L’agence compte aujourd’hui 40+ collaborateurs et possède des bureaux à Bruxelles et Anvers. 

Whyte Corporate Affairs a reçu une série de prix internationaux. Ces dernières années, l’agence s’est vue décerner un European Excellence Award en « Public Affairs » (2017), un Sabre Award en « Crisis Management » (2018), un European Excellence Award pour son approche innovante dans la sensibilisation de parties prenantes (2019), et un Sabre Award du meilleur cabinet de conseil en communication du Benelux (2022).

Contact

whyte.be